Interview Christophe Willem : "Myriam Abel n'a rien à voir avec quelqu'un qui a fait Secret Story !"
News-de-stars est allé à la rencontre de Christophe Willem à l'occasion de la sortie de son nouvel album, Prismophonic. Ce dernier sera disponible à partir du 21 novembre. Le vainqueur de Nouvelle Star 2006, et juré d'X-Factor 2011, nous livre là un opus rythmé et coloré, comprenant des titres déjà tubes, et des ballades qui font voyager. L'artiste nous a accueillis dans les locaux de sa maison de disques, et la tortue s'avère être une vraie pipelette !
News-de-stars : Vous avez baptisé votre nouvel album Prismophonic, que signifie ce nom étonnant ?
Christophe Willem : Nous avons fait la séance photo pour la pochette de l'album au mois de juin alors que la tracklist de l'album n'avait pas encore été faite de manière définitive. On voulait un résultat assez sobre et surtout travailler avec la lumière. Il y a eu cette idée de prendre un pied de micro et de transformer le micro par une lumière blanche. Une fois la tracklist terminée, c'est devenu évident. C'est un album de pop-music au sens pur, mais on navigue à travers diverses ambiances musicales. Il y a des titres pop disco comme Starlite, pop funk comme Cool, plus electro pour certains, à la manière d'un prisme avec une entrée qui permettrait d'accéder à plusieurs choses différentes. Cela faisait le lien parfait avec la photo du visuel. C'est de là que vient Prismophonic.
Vous avez dit dans une interview que le thème de votre album était l'amour, pouvez-vous nous en dire plus ?
L'album Caféine racontait une histoire d'amour et en parcourait toutes les étapes : la séduction, la passion, les doutes, l'adultère et la rupture à la fin de l'album. Prismophonic c'est la continuité de Caféine mais il représente le "après l'amour", et le "comment on se redécouvre soi-même". Comment on parvient petit à petit à s'apprivoiser soi-même et à apprécier l'autre en tant qu'humain et non en tant qu’âme sœur. Cet "après l'amour" se ressent dans des titres comme Ennemis in Love : on s'aime mais ce n'est pas viable d'être ensemble parce que l'on se détruit. Automatik, c'est le moment où je suis seul. J'ai l'impression que je ne peux pas m'ouvrir à d'autres gens car je ne suis pas sevré de cette histoire et dès que ça devient sérieux avec quelqu'un, mon réflexe c'est de me sauver.
"Écrire, c'est une manière d'avancer dans sa vie personnelle. Je voulais vraiment que ce soit bien clair et bien français".
Un titre préféré sur cet album ?
J'aime beaucoup Le temps qu'il reste. Il dégage quelque chose de très puissant tout en étant doux, ce titre est très paradoxal, je le trouve très fort. Dans un autre contexte, j'aime beaucoup des titres comme Starlite ou L'amour me gagne. Starlite parce-que c'est hyper festif et L'amour me gagne parce qu'il y a un climat très fort dès le début du morceau.
Avez-vous un titre préféré dans toute votre discographie ?
En terme de production, j'ai été halluciné du son de L'homme en noir sur mon deuxième album que je trouvais super sophistiqué. J'aimais beaucoup Heartbox aussi, c'est un son que je trouve hyper solaire. Dans le premier album, Jacques a dit. C'est une ballade intemporelle, même en concert je ne la change pratiquement pas quand je la fais parce que le son est toujours actuel. Toujours dans le premier album j'aimais bien, très bizarrement, Bombe anatomique, je trouve que le texte est hyper fort, c'est un des textes les plus forts du premier album parce qu'il disait des choses très profondes.
Vous avez travaillé avec des anglophones sur ce nouvel opus, avez-vous été tenté de chanter uniquement en anglais ?
Steve Anderson, le réalisateur de l'album et toute l'équipe d'auteurs-compositeurs étaient anglais. Karen Poole (Si mes larmes tombent, Le temps qu'il reste, Ennemis in Love) a beaucoup travaillé avec Kylie Minogue. Toute cette équipe a été à ma disposition mais quand on était en studio et que l'on travaillait, c'était à la façon des songwriters à l'anglaise. Ce sont des gens qui vous font une mélodie et écrivent les mots en même temps. L'album a donc d'abord été écrit en anglais. Il a entièrement été réécrit par Zaho, et non pas traduit. Je ne voulais pas faire d'album en anglais car ça n'avait aucun sens. J'ai été connu par l'émission qui m'a fait être celui que je suis aujourd'hui et pour moi c'est important de chanter en français.
"Il y a beaucoup de gens qui m'ont dit "je n'aurais jamais cru que Zaho pouvait écrire ça""
Zaho a écrit la majorité des titres de votre album. Cette collaboration n'est-elle pas un peu risquée vis-à-vis de votre public ?
Ça me botte ce genre de trucs, j'aime les choses improbables. Évidemment sur le premier album il y avait Zazie mais en même temps, il y avait Valérie Lemercier qui a un public un peu plus restreint en matière de son. Sur le deuxième album j'ai travaillé avec Skye qui n'était pas réellement connue du grand public. Le son de Prismophonic est très sophistiqué alors il y avait un besoin d'être très cash dans les textes. Alors j'ai eu l'idée de travailler avec quelqu'un qui a une culture plus urbaine comme Zaho. Elle a vraiment le sens du rythme et le sens de faire sonner les mots. On ne s'y attend pas, et c'est drôle.
Justement, le fait d'avoir travaillé avec Zaho, de proposer des titres plus electro, avez-vous envie de changer de public avec Prismophonic ?
Zaho et moi sommes amis dans la vie. Les gens qui la suivent savent que Zaho fait les choses à fond, elle est très investie. Cette collaboration c'est un carrefour et je trouve ça top parce-que la musique c'est de vraies rencontres artistiques et au-delà de deux artistes qui se croisent, c'est deux publics, deux univers différents qui se rencontrent. Après, si ça permet à Zaho d'avoir un public plus large et à moi aussi c'est top, mais en tout cas ce n'était pas la première visée.
Aimeriez-vous travailler avec quelqu'un en particulier ?
J'aime beaucoup le son de Calvin Harris, c'est quelqu'un que j'aimerais beaucoup rencontrer. En terme d'auteur, j'ai découvert Loan dans une émission et je trouve que ce qu'elle fait est vraiment bien. Quand on fait de la musique, bizarrement on a pas le temps d'écouter ce que font les autres, on est tellement dans notre truc.
"Quand on fait de la musique, bizarrement on a pas le temps d'écouter ce que font les autres"
Y a-t-il d'autres univers musicaux que vous aimeriez exploiter ?
A la base, j'ai une formation de jazz. Des gens cultissimes comme Shirley Horn ou Frank Sinatra sont des gens qui me parlent beaucoup. J'aime bien aussi Feist ou Micky Green qui ont cet univers assez indépendant dans le son et en même temps ce truc un peu jazzy, un peu blues, qui amène un vrai modernisme à ce style là. C'est un truc qui me botte, peut être que le prochain album sera comme ça, je ne sais pas (rires) ! J'écoute tellement de choses différentes et j'ai chanté tellement de choses différentes qu'il faut faire des choix.
Vous avez été jury d'X Factor, quels souvenirs en gardez-vous ? Le referiez vous ?
J'ai adoré bosser sur X Factor et je l'ai fait à fond. Je voulais le faire correctement, de manière respectueuse par rapport aux gens qui m'ont demandé de le faire, au public qui suivait l'émission et surtout par rapport aux candidats dont j'avais la charge. Et c'est vrai que d'avoir bossé avec Maryvette entre autres, j'ai adoré, parce-qu'elle n'a pas du tout le même univers que moi et je me suis rendu compte que lorsque l'on met nos connaissances au profit de quelqu'un qui n'est pas du tout dans notre univers on amène un regard différent. Et je me suis dit, un jour j'aimerais bien travailler comme conseiller artistique ou aider quelqu'un à former son répertoire, trouver son univers. Oui, je le referais si c'est une émission où je peux être investi par rapport aux candidats, si c'est juste pour juger, non.
Regardez-vous la télé réalité ?
Honnêtement, pas beaucoup. Je regarde Les Experts à la télé, des films ou des émissions politiques ! Ça tue l'ambiance quand je dis ça mais c'est vrai parce-qu'avant je faisais du droit et de l'économie.
"Je regarde Les Experts à la télé, des films ou des émissions politiques !"
Savez-vous qu'un candidat de Secret Story, FX, s'est suicidé cet été ?
J'ai vu ce qui s'était passé. Ce qui est compliqué c'est que "émission de télé réalité" ça veut dire tout et n'importe quoi. Pour moi des émissions comme Star Academy, X Factor, Nouvelle Star ce sont des télé-crochets. On se sert du public pour voter et reconnaitre le talent de quelqu'un. Mais dès qu'on entre dans des émissions pour passer à la télé et qu'en fin de compte il n'y a pas un réel talent, il n'y a pas quelque chose à exploiter clairement parlant, ça peut déstabiliser beaucoup de gens. A mon avis, FX était quelqu'un de très instable dans sa vie en général et je pense que ça l'a détruit de faire cette émission. Je pense que beaucoup de gens s'imaginent que lorsqu'ils font ce genre d'émissions, ils seront connus. Leur souhait c'est d'être connu, mais être connu quand on n'a rien à proposer, il n'y a rien de pire.
Et l'émission les Anges de la téléréalité qui redonne une chance à d'anciens candidats de téléréalité, qu'en pensez-vous ?
Il y a deux choses différentes dans les Anges. Redonner une chance à des gens qu'on a utilisé, je trouve que c'est un juste retour des choses d'une certaine manière. Une fille comme Myriam Abel qui a un réel talent en tant qu'interprète, n'a rien à voir avec quelqu'un qui a fait un Secret Story par exemple. Alors redonner une chance, oui, mais pas à n'importe quelles conditions. Je trouve ça dommage que quelqu'un comme Myriam Abel soit mélangée avec des gens qui, pour certains, n'ont pas de talent. Il y a d'autres manières de remettre en valeur quelqu'un.
Quels souvenirs vous gardez de la Nouvelle Star et êtes-vous encore en contact avec d'anciens candidats ?
J'étais très ami avec Valérie, elle a même habité chez moi après l'émission avant de repartir vivre dans le sud. On s’envoie toujours quelques petits textos. J'aime beaucoup cette fille. Côté jury, je croise de temps en temps Marianne James. J'ai toujours plaisir à voir Manu Katché même si c'est rare. C'est quelqu'un que je respecte beaucoup, il a un regard très bienveillant.
Vous avez travaillé sur le film Alive, en êtes-vous fier ?
Quand je fais un truc, je le fait à fond. J'avais 19 ans, j'étais à la fac, on m'a proposé de faire ça parce que je chantais dans une chorale. C'était complètement improbable au début. C'est pas le truc du siècle, mais ça m'a appris une certaine rigueur. Au cinéma il y a une rigueur qui n'existe pas en musique, ça m'a appris le travail d'équipe, le respect de l'autre et le respect de tous les métiers et c'est important.
"Je ne regrette rien de ce que j'ai fait"
Récemment, vous avez travaillé sur le clip Des Ricochets, qui lutte contre la famine en Afrique. Racontez-nous l'envers du décor.
Quand une organisation comme l’UNICEF vous demande quelque chose c'est un vrai honneur. Cela veut dire qu'ils vous considèrent vous, en tant qu'artiste et ils considèrent que vous êtes importants pour tel ou tel projet et c'est une vraie reconnaissance. Quand des organisations comme celles-là vous demandent de participer et de mettre votre talent à leur service, et tous vos fans qui vous suivent, pour sensibiliser à des causes comme celles là, évidemment que je le fais. On me demande très souvent d'être parrain d'associations, mais si c'est juste donner mon nom, je ne veux pas.
Les Enfoirés, c'est un privilège pour vous ?
Oui, mais je culpabilise à chaque fois que je pars une semaine en province, parce que je laisse ma vie parisienne de côté. Puis un jour, j'ai eu une longue discussion avec Jean-Jacques Goldman. Il m'a dit "tu sais ce qui est important, évidemment c'est la cause, on est tous là pour ça mais le premier objectif, c'est de vendre des disques et des DVD parce-que c'est cet argent là qui revient à l'association. Le but c'est de rassembler des artistes et leurs fans et de faire en sorte qu'un maximum de gens soient sensibilisés". Du coup, d'avoir eu cette explication là des choses, ça m'a fait déculpabiliser.
Que pensez-vous des chanteurs qui montent sur les planches ou qui se lancent dans le cinéma ? Seriez-vous tenté après l'expérience d'Alive ?
Pourquoi pas, j'ai toujours dis non (rires). A part des petits trucs avec des amis comme Virginie Efira qui m'a demandé de faire une apparition dans sa série, mais c'est toujours dans la "joke". Si un jour il y a quelque chose qui me plait, pourquoi pas. Ça correspond à ma philosophie des choses, je n'aime pas mettre les gens dans des cases. Je trouve ça bien que les chanteurs puissent être acteurs et les acteurs chanteurs. Quand on est artiste, on peut être un artiste complet et s'épanouir dans plusieurs disciplines.
News-de-stars est allé à la rencontre de Christophe Willem à l'occasion de la sortie de son nouvel album, Prismophonic. Ce dernier sera disponible à partir du 21 novembre. Le vainqueur de Nouvelle Star 2006, et juré d'X-Factor 2011, nous livre là un opus rythmé et coloré, comprenant des titres déjà tubes, et des ballades qui font voyager. L'artiste nous a accueillis dans les locaux de sa maison de disques, et la tortue s'avère être une vraie pipelette !
News-de-stars : Vous avez baptisé votre nouvel album Prismophonic, que signifie ce nom étonnant ?
Christophe Willem : Nous avons fait la séance photo pour la pochette de l'album au mois de juin alors que la tracklist de l'album n'avait pas encore été faite de manière définitive. On voulait un résultat assez sobre et surtout travailler avec la lumière. Il y a eu cette idée de prendre un pied de micro et de transformer le micro par une lumière blanche. Une fois la tracklist terminée, c'est devenu évident. C'est un album de pop-music au sens pur, mais on navigue à travers diverses ambiances musicales. Il y a des titres pop disco comme Starlite, pop funk comme Cool, plus electro pour certains, à la manière d'un prisme avec une entrée qui permettrait d'accéder à plusieurs choses différentes. Cela faisait le lien parfait avec la photo du visuel. C'est de là que vient Prismophonic.
Vous avez dit dans une interview que le thème de votre album était l'amour, pouvez-vous nous en dire plus ?
L'album Caféine racontait une histoire d'amour et en parcourait toutes les étapes : la séduction, la passion, les doutes, l'adultère et la rupture à la fin de l'album. Prismophonic c'est la continuité de Caféine mais il représente le "après l'amour", et le "comment on se redécouvre soi-même". Comment on parvient petit à petit à s'apprivoiser soi-même et à apprécier l'autre en tant qu'humain et non en tant qu’âme sœur. Cet "après l'amour" se ressent dans des titres comme Ennemis in Love : on s'aime mais ce n'est pas viable d'être ensemble parce que l'on se détruit. Automatik, c'est le moment où je suis seul. J'ai l'impression que je ne peux pas m'ouvrir à d'autres gens car je ne suis pas sevré de cette histoire et dès que ça devient sérieux avec quelqu'un, mon réflexe c'est de me sauver.
"Écrire, c'est une manière d'avancer dans sa vie personnelle. Je voulais vraiment que ce soit bien clair et bien français".
Un titre préféré sur cet album ?
J'aime beaucoup Le temps qu'il reste. Il dégage quelque chose de très puissant tout en étant doux, ce titre est très paradoxal, je le trouve très fort. Dans un autre contexte, j'aime beaucoup des titres comme Starlite ou L'amour me gagne. Starlite parce-que c'est hyper festif et L'amour me gagne parce qu'il y a un climat très fort dès le début du morceau.
Avez-vous un titre préféré dans toute votre discographie ?
En terme de production, j'ai été halluciné du son de L'homme en noir sur mon deuxième album que je trouvais super sophistiqué. J'aimais beaucoup Heartbox aussi, c'est un son que je trouve hyper solaire. Dans le premier album, Jacques a dit. C'est une ballade intemporelle, même en concert je ne la change pratiquement pas quand je la fais parce que le son est toujours actuel. Toujours dans le premier album j'aimais bien, très bizarrement, Bombe anatomique, je trouve que le texte est hyper fort, c'est un des textes les plus forts du premier album parce qu'il disait des choses très profondes.
Vous avez travaillé avec des anglophones sur ce nouvel opus, avez-vous été tenté de chanter uniquement en anglais ?
Steve Anderson, le réalisateur de l'album et toute l'équipe d'auteurs-compositeurs étaient anglais. Karen Poole (Si mes larmes tombent, Le temps qu'il reste, Ennemis in Love) a beaucoup travaillé avec Kylie Minogue. Toute cette équipe a été à ma disposition mais quand on était en studio et que l'on travaillait, c'était à la façon des songwriters à l'anglaise. Ce sont des gens qui vous font une mélodie et écrivent les mots en même temps. L'album a donc d'abord été écrit en anglais. Il a entièrement été réécrit par Zaho, et non pas traduit. Je ne voulais pas faire d'album en anglais car ça n'avait aucun sens. J'ai été connu par l'émission qui m'a fait être celui que je suis aujourd'hui et pour moi c'est important de chanter en français.
"Il y a beaucoup de gens qui m'ont dit "je n'aurais jamais cru que Zaho pouvait écrire ça""
Zaho a écrit la majorité des titres de votre album. Cette collaboration n'est-elle pas un peu risquée vis-à-vis de votre public ?
Ça me botte ce genre de trucs, j'aime les choses improbables. Évidemment sur le premier album il y avait Zazie mais en même temps, il y avait Valérie Lemercier qui a un public un peu plus restreint en matière de son. Sur le deuxième album j'ai travaillé avec Skye qui n'était pas réellement connue du grand public. Le son de Prismophonic est très sophistiqué alors il y avait un besoin d'être très cash dans les textes. Alors j'ai eu l'idée de travailler avec quelqu'un qui a une culture plus urbaine comme Zaho. Elle a vraiment le sens du rythme et le sens de faire sonner les mots. On ne s'y attend pas, et c'est drôle.
Justement, le fait d'avoir travaillé avec Zaho, de proposer des titres plus electro, avez-vous envie de changer de public avec Prismophonic ?
Zaho et moi sommes amis dans la vie. Les gens qui la suivent savent que Zaho fait les choses à fond, elle est très investie. Cette collaboration c'est un carrefour et je trouve ça top parce-que la musique c'est de vraies rencontres artistiques et au-delà de deux artistes qui se croisent, c'est deux publics, deux univers différents qui se rencontrent. Après, si ça permet à Zaho d'avoir un public plus large et à moi aussi c'est top, mais en tout cas ce n'était pas la première visée.
Aimeriez-vous travailler avec quelqu'un en particulier ?
J'aime beaucoup le son de Calvin Harris, c'est quelqu'un que j'aimerais beaucoup rencontrer. En terme d'auteur, j'ai découvert Loan dans une émission et je trouve que ce qu'elle fait est vraiment bien. Quand on fait de la musique, bizarrement on a pas le temps d'écouter ce que font les autres, on est tellement dans notre truc.
"Quand on fait de la musique, bizarrement on a pas le temps d'écouter ce que font les autres"
Y a-t-il d'autres univers musicaux que vous aimeriez exploiter ?
A la base, j'ai une formation de jazz. Des gens cultissimes comme Shirley Horn ou Frank Sinatra sont des gens qui me parlent beaucoup. J'aime bien aussi Feist ou Micky Green qui ont cet univers assez indépendant dans le son et en même temps ce truc un peu jazzy, un peu blues, qui amène un vrai modernisme à ce style là. C'est un truc qui me botte, peut être que le prochain album sera comme ça, je ne sais pas (rires) ! J'écoute tellement de choses différentes et j'ai chanté tellement de choses différentes qu'il faut faire des choix.
Vous avez été jury d'X Factor, quels souvenirs en gardez-vous ? Le referiez vous ?
J'ai adoré bosser sur X Factor et je l'ai fait à fond. Je voulais le faire correctement, de manière respectueuse par rapport aux gens qui m'ont demandé de le faire, au public qui suivait l'émission et surtout par rapport aux candidats dont j'avais la charge. Et c'est vrai que d'avoir bossé avec Maryvette entre autres, j'ai adoré, parce-qu'elle n'a pas du tout le même univers que moi et je me suis rendu compte que lorsque l'on met nos connaissances au profit de quelqu'un qui n'est pas du tout dans notre univers on amène un regard différent. Et je me suis dit, un jour j'aimerais bien travailler comme conseiller artistique ou aider quelqu'un à former son répertoire, trouver son univers. Oui, je le referais si c'est une émission où je peux être investi par rapport aux candidats, si c'est juste pour juger, non.
Regardez-vous la télé réalité ?
Honnêtement, pas beaucoup. Je regarde Les Experts à la télé, des films ou des émissions politiques ! Ça tue l'ambiance quand je dis ça mais c'est vrai parce-qu'avant je faisais du droit et de l'économie.
"Je regarde Les Experts à la télé, des films ou des émissions politiques !"
Savez-vous qu'un candidat de Secret Story, FX, s'est suicidé cet été ?
J'ai vu ce qui s'était passé. Ce qui est compliqué c'est que "émission de télé réalité" ça veut dire tout et n'importe quoi. Pour moi des émissions comme Star Academy, X Factor, Nouvelle Star ce sont des télé-crochets. On se sert du public pour voter et reconnaitre le talent de quelqu'un. Mais dès qu'on entre dans des émissions pour passer à la télé et qu'en fin de compte il n'y a pas un réel talent, il n'y a pas quelque chose à exploiter clairement parlant, ça peut déstabiliser beaucoup de gens. A mon avis, FX était quelqu'un de très instable dans sa vie en général et je pense que ça l'a détruit de faire cette émission. Je pense que beaucoup de gens s'imaginent que lorsqu'ils font ce genre d'émissions, ils seront connus. Leur souhait c'est d'être connu, mais être connu quand on n'a rien à proposer, il n'y a rien de pire.
Et l'émission les Anges de la téléréalité qui redonne une chance à d'anciens candidats de téléréalité, qu'en pensez-vous ?
Il y a deux choses différentes dans les Anges. Redonner une chance à des gens qu'on a utilisé, je trouve que c'est un juste retour des choses d'une certaine manière. Une fille comme Myriam Abel qui a un réel talent en tant qu'interprète, n'a rien à voir avec quelqu'un qui a fait un Secret Story par exemple. Alors redonner une chance, oui, mais pas à n'importe quelles conditions. Je trouve ça dommage que quelqu'un comme Myriam Abel soit mélangée avec des gens qui, pour certains, n'ont pas de talent. Il y a d'autres manières de remettre en valeur quelqu'un.
Quels souvenirs vous gardez de la Nouvelle Star et êtes-vous encore en contact avec d'anciens candidats ?
J'étais très ami avec Valérie, elle a même habité chez moi après l'émission avant de repartir vivre dans le sud. On s’envoie toujours quelques petits textos. J'aime beaucoup cette fille. Côté jury, je croise de temps en temps Marianne James. J'ai toujours plaisir à voir Manu Katché même si c'est rare. C'est quelqu'un que je respecte beaucoup, il a un regard très bienveillant.
Vous avez travaillé sur le film Alive, en êtes-vous fier ?
Quand je fais un truc, je le fait à fond. J'avais 19 ans, j'étais à la fac, on m'a proposé de faire ça parce que je chantais dans une chorale. C'était complètement improbable au début. C'est pas le truc du siècle, mais ça m'a appris une certaine rigueur. Au cinéma il y a une rigueur qui n'existe pas en musique, ça m'a appris le travail d'équipe, le respect de l'autre et le respect de tous les métiers et c'est important.
"Je ne regrette rien de ce que j'ai fait"
Récemment, vous avez travaillé sur le clip Des Ricochets, qui lutte contre la famine en Afrique. Racontez-nous l'envers du décor.
Quand une organisation comme l’UNICEF vous demande quelque chose c'est un vrai honneur. Cela veut dire qu'ils vous considèrent vous, en tant qu'artiste et ils considèrent que vous êtes importants pour tel ou tel projet et c'est une vraie reconnaissance. Quand des organisations comme celles-là vous demandent de participer et de mettre votre talent à leur service, et tous vos fans qui vous suivent, pour sensibiliser à des causes comme celles là, évidemment que je le fais. On me demande très souvent d'être parrain d'associations, mais si c'est juste donner mon nom, je ne veux pas.
Les Enfoirés, c'est un privilège pour vous ?
Oui, mais je culpabilise à chaque fois que je pars une semaine en province, parce que je laisse ma vie parisienne de côté. Puis un jour, j'ai eu une longue discussion avec Jean-Jacques Goldman. Il m'a dit "tu sais ce qui est important, évidemment c'est la cause, on est tous là pour ça mais le premier objectif, c'est de vendre des disques et des DVD parce-que c'est cet argent là qui revient à l'association. Le but c'est de rassembler des artistes et leurs fans et de faire en sorte qu'un maximum de gens soient sensibilisés". Du coup, d'avoir eu cette explication là des choses, ça m'a fait déculpabiliser.
Que pensez-vous des chanteurs qui montent sur les planches ou qui se lancent dans le cinéma ? Seriez-vous tenté après l'expérience d'Alive ?
Pourquoi pas, j'ai toujours dis non (rires). A part des petits trucs avec des amis comme Virginie Efira qui m'a demandé de faire une apparition dans sa série, mais c'est toujours dans la "joke". Si un jour il y a quelque chose qui me plait, pourquoi pas. Ça correspond à ma philosophie des choses, je n'aime pas mettre les gens dans des cases. Je trouve ça bien que les chanteurs puissent être acteurs et les acteurs chanteurs. Quand on est artiste, on peut être un artiste complet et s'épanouir dans plusieurs disciplines.